Mes amis...

Publié le par Potelee

0e3d06063cb1224cefa07e147dbd808d.png J'ai des amis ?

"Les vrais amis viennent dans les bons moments quand on les appelle. Dans les mauvais moments, ils viennent d'eux-mêmes."

J'en ai. 
Peu.
Mais des vrais. 
Le problème c'est que je ne leur parle pas de mes soucis. Je parle de la pluie et du beau temps. "Je vais bien, merci et toi ?" Et je les écoute. J'en place une de temps en temps mais je ne veux pas les ennuyer avec mes tracas. Après tout rien de grave ne m'arrive. Puisqu'il ne m'arrive RIEN. Ni bon, ni mauvais. Juste un vide incommensurable. 

Pourquoi je n'arrive pas à leur parler alors que je sais qu'ils pourraient être à mon écoute, qu'ils ont les épaules solides pour porter mes malheurs, si infimes soient-ils ? Par fierté ? Quelque-part, dire que ça ne va pas, c'est avouer ma faiblesse. J'ai une solide carapace à ce sujet. Je veux paraître forte, m'en sortir seule, avancer coûte que coûte. Par peur de m'attacher ? Adolescente j'étais la meilleure amie de tout le monde. Mais lorsque j'ai eu besoin d'eux, personne n'a été là pour moi. Depuis, je vis mes amitiés avec beaucoup de distance. J'ai peur de m'impliquer dans des relations qui finiront par s'épuiser. S'épuiser parce que la vie nous séparera, en distance, et que j'ai besoin de présence. S'épuiser parce que personne ne comprendra jamais comment je fonctionne. 

Je suis trop exigeante avec eux : j'aimerai qu'ils comprennent tous seuls quand j'ai besoin d'eux et de leur présence. Je suis trop exigeante avec moi-même : je préfère me torturer plutôt que d'appeler à l'aide. 

Voilà mon cercle vicieux de l'amitié.

Publié dans Prologue : qui suis-je

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