Un bol d'air...
"Le coeur a besoin d'un répit pour devenir capable de battre la chamade ; de l'immobilité au galop effréné, il faut des pauses pour retrouver sa respiration et laisser ainsi son coeur prendre de la vitesse." Natasha Illum Berg
Ce week-end, je m'accorde une pause. Un répit. Un bol d'air. Je pars à 500km d'ici, me faire chouchouter par ma maman. Je suis épuisée. La nuit je n'arrive pas à dormir : le stress, les volets qui grincent à cause du vent, les travaux de la voie publique nocturnes (merci pour les riverains !!!), ou encore le jeune couple du dessus qui s'engueule bruyamment... Bref, y'a toujours quelque-chose qui m'empêche de passer une bonne nuit. Et ce depuis bientôt trois semaines. Le matin je me lève, mais c'est de plus en plus difficile, je lutte toute la journée en stage devant mes patients et quand je rentre à 17h, je n'ai qu'une envie... Dormir ! Alors je dors une heure, parfois deux, ce qui retarde d'autant plus mon coucher le soir... Je suis du coup complètement déréglée. Ce soir, j'en ai même oublié de manger !!! Du coup, un bol de céréales devant la télé à minuit. Mes repas sont décalés et peu variés ; en ce moment, je n'ai pas envie de cuisiner pourtant, j'adore ça, mais pour moi toute seule ça n'a rien de drôle. Je me nourris donc exclusivement de soupes, salade, céréales et yaourt (bon, et de chocolat, je vous l'accorde, mais il paraît que c'est bon pour le moral). Parfois un croque-monsieur vient agrémenter ma salade du midi. La classe.
Et puis, j'ai le coeur lourd. Hier soir, en surfant par hasard sur le site www.copainsdavant.fr , j'ai découvert avec stupeur que Sacha (c'est un pseudo bien sûr, mais vous suivez ? c'est celui qui m'a aidé à quitter mon ex tyrannique) avait quelqu'un dans sa vie. Sur la fiche de l'heureuse élue, des photos d'eux, intitulées "Nous deux". Comme ce "nous" m'a fait mal. Comme ça m'a fait mal de voir leurs visages radieux. J'ai regardé chaque photo attentivement, calmement. J'ai sélectionné son nom dans ma liste de contacts msn et je l'ai supprimé. Puis j'ai cliqué sur la petite croix de la fenêtre pour la fermer. Je me suis levée, pleine de rage, de colère et je me suis laissée glisser contre un mur. Assise, j'ai voulu pleurer. J'ai voulu mais rien ne sortait, une larme est montée, elle a coulé sur ma joue, et c'est tout. Pas de sanglots, pas de tristesse, juste une énorme boule de rage dans le ventre. Et la nuit, les questions qui me hantent : pourquoi ne m'a-t'il rien dit ? Où en est-il de sa relation avec elle ? Dois-je lui écrire pour lui dire que j'ai découvert ce qu'il me cachait ? En rentrant ce soir, j'ai regardé à nouveau les photos. Je ne l'avais pas remarqué la veille, mais l'une d'elles est intitulée "espagne 2007". 2007 !!! Ca fait donc des mois qu'il me ment, à me dire qu'il est célibataire et qu'il n'est pas prêt pour "quelque relation que ce soit" et que "s'il l'était ce serait moi qu'il voudrait". J'ai alors obtenu des réponses aux questions que je me posais. Ne rien me dire...pour m'avoir comme bouée de secours et un peu aussi pour ne pas me faire de mal. Ils ont l'air amoureux et ça dure depuis plusieurs mois. Du moins, elle est amoureuse, ça c'est sûr. Lui, par pudeur sûrement, n'a pas changé son statut de "célibataire" sur sa fiche, n'affiche aucune photo ni ne mentionne sa bien-aimée. Sans compter qu'il continue d'entretenir cette relation ambigue avec moi depuis de nombreux mois. Finalement, je préfère être à ma place qu'à la sienne. J'ai réalisé que je mettais ce mec sur un piédestal et qu'il n'en valait pas la peine. Qu'il était comme tous les autres hommes... Menteur, lâche et profiteur. Bon ok, je généralise, c'est pas bien, tout ça tout ça, mais juste pour ce soir, laissez-moi le droit à ce raccourci un peu rapide. Bref, je me suis dit que je ne lui écrirais pas. Ca ne sert à rien si ce n'est à interférer dans leur relation et à gâcher le peu d'estime que j'ai encore pour lui. Je vais leur laisser vivre leur vie. Je suis apaisée. Je sais qu'enfin je vais tourner cette page. En espérant que la prochaine que j'ouvrirai sera enfin salvatrice.
Bref, ce week-end... Le programme : quelques heures de train avec un bouquin qui traite de mon sujet de mémoire (autant vous dire de suite, rien de distrayant), une tripotée de bons petits plats mijotés avec amour, un soupçon de travail (pour la forme), une amie qui va peut-être accoucher, des balades avec mon gros poilu (mon chien, c'est fou comme il me manque) mais surtout une bonne grosse dose de repos. J'espère que j'arriverai à remettre mes pendules à l'heure !